13H30 nous arrivons à proximité de notre lieu de manifestation et déjà plusieurs militants attendent.

Les présentations faites nous commençons à installer le matériel sur le rond-point : Banderoles et visuels anti corrida.

Une vingtaine de militants sont présents et, dans la bonne humeur, tout le monde prends sa place, pour manifester notre opposition aux spectacles de torture.

Très vite les réactions sont au rendez-vous. Beaucoup de personnes nous saluent et nous font signent qu’ils sont d’accord avec nous. La banderole « vos impôts financent cette torture » fait mouche. Les vitres des véhicules se baissent et les gens nous crient « Vous avez raison c’est inadmissible, bravo » et « Nous sommes de tout cœur avec vous, c’est bien ce que vous faites ».

Et ainsi, tout au long de l’après-midi, des centaines de véhicules sont passés et nous ont vus.

Les trois drapeaux du CRAC EUROPE agités inlassablement au vent, nous avons à tour de rôle scandés des slogans anti corrida avec le mégaphone. Bravo d’ailleurs à Frédérique qui a contribuée à une super animation. Lorsque les gens étaient arrêtés autour du rond-point : ils nous ont bien entendus.

Un Monsieur du village, venu et reparti à pied, nous a observés pendant de longues minutes en faisant le tour du site. Un élu ? Un adhérent du club taurin ?

Cela étant, nous avons eu aussi, quelques réactions désagréables :

Un véhicule s’est arrêté devant un militant et le conducteur lui a fait savoir qu’il aimait la corrida et ne voulait pas nous voir ici. Réponse de Joël : c’est votre droit Monsieur mais nous on est contre ». Ce Monsieur a été terriblement incorrect et je félicite Joël pour son calme et l’absence de réponse face à ces attaques ridicules. Il est très difficile de rester impassible face à ce genre d’individus.

Devant l’indifférence de Joël, ce monsieur très énervé et impoli s’est emporté de plus belle et s’est mis à insulter copieusement une militante qui tenait une affiche plus loin. La violence verbale était telle que cette demoiselle était au bord des larmes. L’épouse de ce Monsieur a fini par le convaincre de repartir car il bloquait la circulation. Un bien triste sire et pas étonnant qu’il aime la corrida, il doit y trouver tout ce qu’il affectionne.

Un véhicule avec à bord trois jeunes a tourné 5 ou 6 fois autour du rond-point, à plusieurs reprises, en criant : « Vive la corrida » puis ils ont disparu, lassés qu’on ne les regarde pas.

Quelques conducteurs nous ont fait signe que l’on était fous. Quelques doigts levés, c’est habituel. Une dame nous a crié : « J’aime la corrida !».

Mais le bilan reste toujours le même : beaucoup plus d’encouragements que de réactions négatives.

Nous avons eu la visite du Dauphiné Libéré et de la Tribune. Des photos ont été prises par les deux journalistes. J’ai pu leur remettre les dossiers d’informations que j’avais minutieusement préparés la veille (enquêtes diverses sur la corrida, dossier de presse Crac Europe et CD). J’espère qu’ils en parleront.

Cela a été un moment très sympathique et positif, nous avons terminé sous la pluie mais tous unis pour le même espoir : CORRIDA BASTA. Nous avons pu faire la connaissance de plusieurs militantes et militants très motivés, avec promesse de venir nous soutenir à d’autres évènements. C’est très encourageant.

Je remercie chaleureusement toutes ces personnes. Ceux qui sont fidèles et viennent dès qu’ils le peuvent, ainsi que ces nouvelles personnes qui nous ont rejointes. C’est avec un immense plaisir que nous nous retrouverons aux diverses manifestations anti corridas du Sud, les rendez-vous ont été pris.