Encore une forte chaleur, ce jour-là, pour ce stand d’information contre la corrida avant la manifestation de l’après-midi, avec six militants anticorrida du CRAC Europe d’Arles, de Nîmes et de Montpellier. Un stand bien protégé d’agressions éventuelles en ce jour de feria, car placé devant le commissariat.

Quelques réflexions saugrenues, un peu plus nombreuses que d’habitude. Certainement de la part d’aficionados venus assister à la corrida… Petits dialogues de sourds :

• Retournez chez vous, vous nous cassez les couilles.
• Je suis chirurgien, je fais bien mon métier, alors je n’ai pas honte.
• À quand un stand contre la peine de mort, contre l’excision, les enfants mourant de faim ?
• C’est à cause de vous qu’il y a des terroristes !
• Allez dans les abattoirs, vous verrez !
• Vous ne mangez pas de viande ?
• Continuez comme ça, et on va vous casser la figure.
• Si la corrida disparaît, la « race » de taureaux disparaîtra également.
• Si la corrida disparaît, la Camargue sera bétonnée.
• Vous n’avez pas le droit de faire ce stand.

Malgré ces prétextes bidon, qui nous laissent froids tellement nous les connaissons par cœur, des discussions intéressantes. On nous parle de ce lobby, de cette mafia qu’est ce milieu, que NON, la corrida n’est pas notre culture, ici ce sont les bious — les taureaux de Camargue —, et que c’est Napoléon III qui a introduit la corrida en France pour faire plaisir à sa femme Eugénie, d’origine espagnole…

On nous remercie, nous félicite, nous encourage, demande comment nous aider.

Stand habituel avec drapeaux, visuels, banderoles, flyers, livres, badges, autocollants, et bien sûr la pétition pour l’abolition de la corrida. Beaucoup de tracts distribués, des ventes, des signatures.

Un grand merci aux fidèles militants présents.

Dominique Arizmendi
Déléguée CRAC Europe Bouches-du-Rhône