A St Gilles (30) tuer des taureaux coute très cher aux contribuables.
==>Source: Rapport d’observation de la Cour des Comptes (09-04-2025)<==
40 000 euros par an pour sacrifier des animaux, les aficionados remercient les impôts des Saint-Gillois !
Encore une gestion largement subventionnée et peut être la pire de la série étudiée par la Cour des Comptes…
Des règles floues et pas toujours/souvent respectées, à St Gilles Toro Pasión semble faire ce qu’il veut, la mairie paye de toute façon.
La Cour des comptes soulève de nombreux problèmes :
-
Activité déficitaire : Les recettes, notamment de billetterie, ne couvrent pas les charges. La tauromachie espagnole reste structurellement très déficitaire à St Gilles.
-
Dépendance au délégataire : Une seule candidature lors des appels à Délégation de Service Publique (2019 et 2022). Le risque de non-renouvellement est réel. Ca c’est une bonne nouvelle pour les taureaux
-
Pas de stratégie formalisée : Absence de vision stratégique claire de la commune pour l’avenir des spectacles tauromachiques. La seule vision durable est l’abolition M Le Maire.
-
DSP fragilisée : Une première procédure infructueuse en 2021 a forcé la commune à assouplir le cahier des charges. Oui plus personne n’en veut de ces tueries, même subventionnées ce n’intéresse plus assez de monde pour être rentables.
-
Offre incomplète acceptée : L’offre 2022 de Toro Pasión était incomplète (absence de bordereau des prix des boissons) mais non écartée.
-
Réglementation partiellement appliquée : Le rapport du délégataire n’est pas systématiquement présenté chaque année au conseil municipal comme requis par la loi.
-
Encadrement tarifaire insuffisant : Les tarifs ne sont pas toujours formalisés par avenant ; certains tarifs appliqués ne sont pas conformes à ceux approuvés. Attention, il n’est pas parlé de caisse noire…
-
Part variable non versée à l’UVTF : Ni la commune ni les organisateurs ne s’acquittent systématiquement de la cotisation variable prévue par les statuts UVTF.
-
Manque d’évaluation des retombées économiques : Aucune étude ne permet de mesurer les effets touristiques ou économiques de la tauromachie. Ca serait dommage pour les aficionados d’apprendre que la feria pourrait très bien vivre sans les tueries… comme dans d’autres villes déjà.
-
Non-respect du cahier des charges : Deux corridas organisées en 2024 alors que la DSP prévoyait deux spectacles majeurs différents (corrida + novillada). Ca reste 12 animaux sacrifiés… Toro Pasión fait ce qu’il veut de toute façon.
Le livre d’Alain Perret “La Mafia Tauromaniaque” aurait pu s’inspirer de St Gilles ?
Parmi les dysfonctionnements relevés dans la gestion des spectacles de tauromachie espagnole par la commune de Saint-Gilles et son délégataire Toro Pasión, quatre problématiques méritent une attention particulière : le caractère déficitaire des spectacles, l’encadrement insuffisant des tarifs, l’absence d’évaluation économique et le non-respect des engagements contractuels.
1. Une activité structurellement déficitaire
Depuis plusieurs années, les spectacles de tauromachie espagnole organisés dans les arènes Emile Bilhau sont déficitaires.
La billetterie ne couvre pas les charges de production, notamment les cachets des matadors (tueurs en espagnole), la logistique, les achats de taureaux, ou encore la sécurité.
Le soutien communal annuel de 40 000 € ne suffit même pas à combler l’écart. Cette situation chronique fragilise l’activité et questionne sa soutenabilité à moyen terme. Et si on arrêtait l’hémorragie M. Le Maire ?
✅ Aides directes :
-
40 000 € par an de participation financière directe au délégataire Toro Pasión pour équilibrer la délégation de service public.
-
Sur la période 2019-2023, cela représente 200 000 € au total.
✅ Aides indirectes :
-
Mise à disposition gratuite des arènes municipales pour les spectacles (valeur non estimée mais réelle).
-
Soutiens logistiques et techniques (sécurité, nettoyage, etc.).
-
Communication partagée (affichage 4×3 lors de la féria).
La mise à disposition des arènes n’est pas valorisée comptablement, ce qui masque une subvention en nature supplémentaire.
Combien donne Nîmes Métropole ?
-
L’agglomération organise un bolsin taurin, novillada sans picador avec mise à mort.
-
Elle ne verse pas de participation financière à la commune, mais bénéficie gratuitement des arènes
Ces spectacles de sacrifices d’animaux sont un gouffre financier pour la commune qui compense à 82% les pertes du délégataire et qui considère que cette ” activité est par principe déficitaire “, donc ne ferra rien pour réduire les frais aux contribuables ?
2. Un encadrement tarifaire défaillant
Le contrôle exercé par la commune sur les tarifs pratiqués est insuffisant. Si les contrats de délégation de service public (DSP) prévoient que les tarifs doivent être fixés par avenant après consultation de la commission taurine extra-municipale, cette disposition n’a été appliquée qu’une seule fois durant la période 2019-2024. Certains tarifs appliqués par le délégataire ont même dépassé ceux prévus initialement sans autorisation formelle. En parallèle, des tarifs réduits ont été proposés sans avoir été officiellement instaurés.
Ce laxisme tarifaire nuit à la transparence de la DSP, à la prévisibilité pour les usagers, et fragilise juridiquement la commune dans sa relation contractuelle.
3. Aucune évaluation économique des retombées
Un autre point critique réside dans l’absence d’analyse ou d’étude d’impact sur les retombées économiques et touristiques des spectacles tauromachiques. La commune ne dispose d’aucun indicateur fiable pour évaluer l’impact de ces événements sur le commerce local, l’hôtellerie-restauration ou l’attractivité touristique du territoire.
Il est donc impossible de déterminer si les aides publiques versées sont justifiées par des bénéfices indirects pour la commune. Par conséquent, le pilotage politique de ces manifestations s’effectue à l’aveugle, sans données objectivées, ni retour sur investissement mesurable.
4. Des manquements contractuels non formalisés
Enfin, le respect du cahier des charges est mis à mal par des modifications de la programmation non encadrées juridiquement. En 2024, Toro Pasión a organisé deux corridas alors que le contrat prévoyait deux spectacles majeurs distincts (habituellement une corrida et une novillada). Ce changement, bien qu’ayant été accepté tacitement par la commune, n’a fait l’objet d’aucun avenant ni d’une délibération formelle. Cette entorse au contrat pose un double problème : d’une part, elle modifie le périmètre économique de la DSP, et d’autre part, elle affaiblit la capacité de contrôle de la collectivité sur le respect des engagements contractuels.
CV
#municipales2026