La venue de Léa Vicens a Paris a failli avoir lieu. Invitée par un club taurin parisien, la rejoneadora devait être la vedette annoncée et attendue d’une réunion mardi 24 février, organisée par le « ruedo Newton » dans les locaux parisiens de la société Ricard…

Ce n’est un secret pour personne que cette visite parisienne a suscité pas mal de remous. Vicens allant jusqu’à traiter les anticorrida de « terroristes » sur son compte Twitter.

Las, la venue annoncée n’a pas eu lieu. Une déduction rapide pourrait mener à considérer que cette désaffection serait due à la crainte de devoir – en terre parisienne – être immergée dans un milieu beaucoup plus hostile que les arènes et cercles tauromachiques où la tueuse de taureaux a ses habitudes…

Mais en fait, c’est une toute autre raison qui est en cause : Madame Vicens a un gros souci d’agenda. Elle l’avait même probablement égaré lorsqu’elle a accepté l’invitation des aficionadeaux de taureaux parisiens. Depuis, elle l’a retrouvé et s’est aperçue, ô surprise, qu’en fait elle était déjà prise, pour une corrida… Ouh la la, ça tombe vraiment mal…

Une corrida ? Mais, direz-vous peut être si vous suivez l’actualité de cette dame, elle n’est pas annoncée pour une corrida de rejon ces jours normalement destinés à sa visite parisienne ! Bah oui. Manque de pot encore, en fait c’est une « corrida privée » ! C’est pour ça ! Pfiou… Un vrai concours de circonstances.

Du coup on se dit que ça va s’arranger. Il y a peut-être moyen de faire un aller-retour rapide. Mais non ! Comble de malchance ! C’est trop loin : en Andalousie ! Quand le sort s’acharne…

Heureusement les aficionadeaux sont informés. Le club taurin a fait un communiqué. En fait non, enfin si. Bref : sur son site il n’a rien dit. Il y a bien un communiqué. Mais perdu sur une page du site « corridafrance »… Sont un peu bêtas les dirigeants du « ruedo Newton » non ? Ils annoncent la venue de Vicens en gros sur leur site, mais oublient d’y préciser que c’est annulé ! Quand on vous dit que le sort s’acharne…

Moi mardi en fin d’après-midi j’étais justement du côté du local de réunion du club taurin. Ca tombe bien : je travaille à proximité ! Le bol…

Du coup, je me suis installé confortablement, au chaud, avec une vue imprenable sur la porte d’entrée. C’est pratique d’être parisien, ça aide à trouver des plans confortables pour contempler le spectacle. Mais quel spectacle alors ?

Le curieux spectacle de la rue Newton un soir de venue-de-léa-vicens-qui-peut-pas-venir : des policiers en civils cherchant vainement une manifestation anticorrida et qui repartent bredouilles après avoir interrogé tous les gens du quartier (ou presque…). Un responsable (du club taurin ? de Ricard ?) à la recherche des messieurs de la police et qui demande gentiment à bibi si c’est bien lui et les gens avec qui il est en train d’aimablement converser les messieurs de la police… Bah non. « C’est pas nous mon cher ami. »

Et enfin, « last but not least », un défilé d’aficionadeaux visiblement non informés de l’absence de Vicens et qui devant une porte fermée ont tous un curieux comportement : en premier j’essaie de pousser la porte (c’est fermé). Du coup je tire (c’est toujours fermé). Alors j’appuie sur tous les boutons de l’interphone (ça marche pas, il se passe rien). Du coup je vérifie mon téléphone au cas où j’aurais un message (que dalle…). Enfin je tapote mon smartphone afin de retrouver sur le site l’adresse et l’horaire au cas où je me serais trompé (bah non. C’est bien là. Mince alors…). Quelle déception…

Un coup de chapeau quand même à ce monsieur d’un certain âge. Aficionadeau de taureau. Qui a gentiment expliqué à une amie s’étant présenté à lui comme admiratrice de Léa Vicens, qu’il avait bien reçu un sms d’annulation quelques heures plus tôt. Mais qu’il était quand même venu pour dire aux autres personnes que ce n’était pas la peine de rester à attendre et que tout était annulé. Sympa !

Heureusement, Léa a dit qu’elle viendra quand même. Si si. Quand les poules auront des d… Heu non. A l’automne prochain. C’est pas demain. D’ici là peut être pourrait-elle envisager un stage « gestion du temps et maîtrise de mon agenda »… Moi, je dis ça je dit rien. J’étais tranquillement installé pour regarder ce curieux spectacle. Mais nos amis aficionadeaux parisiens qui restaient là, devant une porte fermée et un local éteint. Ca fait mal au cœur…

Francis Allouchery, secrétaire de la FLAC

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