Le CRAC Europe dénonce fermement les propos diffamatoires des élus aficionados
Nous constatons, à travers leurs interventions médiatiques réitérées, la volonté manifeste des défenseurs de la corrida de faire passer notre association le CRAC Europe pour une structure violente qu’il faudrait dissoudre. Et bien entendu, si messieurs Marleix, Fournier, Couderc et Dumas, députés et sénateurs aficionados, demandent au ministre de l’intérieur la dissolution du CRAC, c’est bien que nous sommes « violents ». Nous invitons les observateurs à ne pas tomber dans ce sophisme grossier.
Qui sont les violents ? Est-ce si difficile de le constater de manière objective ? Ce sont ceux qui torturent des animaux pour le plaisir, ceux qui tabassent et menacent de mort des militants pacifiques et sans défense, enchaînés et à genoux sur le sable des arènes, ceux qui crient « A mort, lâchez les taureaux ! » lorsque nous sommes vulnérables, à Rion des Landes le 24 août 2013 ou à Rodilhan le 8 octobre 2011.
Qui sont les victimes ? Les taureaux torturés à mort ! Les militants blessés ! Jamais les aficionados ! A Rion des Landes, un aficionado ceinturait un militant pendant que l’autre le rouait de coups jusqu’au coma. A Rion des Landes les gendarmes gazaient à bout portant des militants abolitionnistes, et à Rodilhan le 27 octobre 2013, ils utilisaient des grenades déflagrantes et des flashballs, moyens totalement disproportionnés, blessants les militants. Pourquoi ? Pour protéger quelques centaines de pervers qui voulaient regarder tranquillement l’agonie d’un herbivore. Pour nous « donner une leçon » ? Peine perdue, cela ne fait que décupler l’indignation et la motivation des abolitionnistes, toujours plus nombreux.
Dans un article du 20 février 2014, on peut lire dans les colonnes du Midi Libre les propos de Jean-Paul Fournier, sénateur-maire de Nîmes, au sujet de notre association : « une dissolution semble difficile à exiger actuellement ». En effet, c’est juste impossible. La dictature tauromachique trouve ici ses limites. L’aficion ne sait plus quoi inventer, elle est aux abois.
Le monde de la tauromachie prétend « ne plus rien laisser passer dorénavant ». Soit, il en sera de même pour nous. La manipulation a assez duré et nous attaquerons en justice toute personne physique ou morale qui prétendra que notre association est violente sans pouvoir en apporter les preuves.
La violence des aficionados se fait par des actes, des attaques physiques. Nous répondons par des paroles. Il est temps de cesser cette dérive dans la présentation d’une situation sous tension, car en effet, la corrida est devenue une source majeure de trouble à l’ordre public. Nous attendons une fois de plus un débat démocratique, local et national, sur l’existence de cette pratique réprimée par le code pénal sur 90% du territoire (2 ans de prison et 30 000 euros d’amende pour sévices graves et actes de cruauté sur animaux). Est-ce trop demander ?
Pour l’équipe du CRAC Europe
Jean-Pierre Garrigues, président