Tarascon, Compte rendu
125 activistes ont répondu à l’appel pour ce happening anticorrida de Tarascon. Parmi eux, 36 filles et garçons se sont couchés au sol en short noir et petits hauts minimalistes pour représenter les taureaux ensanglantés transpercés de banderilles par notre faux torero. Derrière la mise en scène, les pancartes CORRIDA ABOLITION, tenues par les militant/es portant un masque de taureau transpercé d’une épée. Tout autour étaient déployées les nombreuses bannières et pancartes, tandis que des militantes distribuaient les tracts. La vidéo anticorrida tournait en boucle et le grand taureau de bois ajoutait à la force de la scène. (voir photos).
Auprès du CRAC et du CLAM, organisateurs, ALARM, BAC Marseille, COLBAC, Adeo Animalis, Animal Asia, Citoyens Contre la Corrida étaient représentés, venus des régions d’Alès, Nîmes, Béziers, Montpellier, Aix-en-Provence, Toulon, Marseille, Antibes et d’aussi loin même que Paris.
Tout au long de ce happening de trois heures, plusieurs personnes s’assuraient de rafraîchir continuellement les activistes immobiles sous le soleil brûlant.
Le plus gros de la fête de la Tarasque ayant eu lieu la veille, le public, moins nombreux que nous ne l’espérions, était surtout composé des Tarasconnais venus assister au concert un peu plus loin et des taurins s’apprêtant à assister à la novillada.
Tout au long du happening, nous avons dévoilé au micro au public toutes les tromperies qui se cachent derrière la corrida, mensonges, escroqueries et violences en tous genres.
À plusieurs reprises, nous avons subi les injures et les menaces des aficionados. Pis encore, une banderole a été arrachée par un homme en voiture, notre grand taureau en bois a été renversé, une militante a reçu un crachat au visage, une moto a essayé de renverser deux autres militantes et un coup de feu à blanc a été tiré d’une jeep blanche.
Des aficionados se sont postés sur les hauteurs de l’esplanade pour nous injurier et empêcher le public d’entendre notre discours. Nous y avons répondu par les slogans “Corrida abolition” et “Corrida basta” jusqu’à ce que les policiers les obligent à partir. Un vieil aficionado a même baissé son pantalon et montré son sexe aux activistes.
Lorsque un autre procorrida est venu insulter et menacer les manifestant/es au sol représentant les taureaux, il a finalement été repoussé par la police (voir vidéo).
Craignant de ne pouvoir contenir les aficionados trop avinés, les policiers les ont dirigés vers une autre sortie menant aux arènes à la fin du concert et nous ont escortés pour passer devant les bodegas.
Deux journalistes étaient présents, du Midi Libre et de La Provence.