Vincent, militant pacifiste, avait subi en octobre 2014 une garde à vue de 20 heures suite à la manifestation citoyenne de Bouillargues qui dénonçait le massacre de veaux lors d’une novillada. Il était suspecté d’avoir molesté un gendarme en civil qui prenait des photos des militants. Aucune preuve de cette agression supposée. Le gendarme « victime » avait même décrit des vêtements que ne portaient pas Vincent. Ce gendarme censé prendre des photos n’en a présenté aucune aujourd’hui jeudi 19 février devant le tribunal de Nîmes. C’est pourtant son métier de prendre des photos. Il n’a même pas pris en photos ses agresseurs ?

Dans la loi française, le doute est censé bénéficier au suspect. Aujourd’hui à Nîmes, c’était la parole de l’un contre la parole de l’autre. Cela a suffi pour que le militant soit condamné à deux mois de prison avec sursis, 200 euros d’amende et 500 euros de dommages et intérêts.

Au fait, et les 30 aficionados identifiés qui ont agressé, tabassé, pratiqué des attouchements sexuels, torturé et menacé de mort des militants pacifistes dans les arènes de Rodilhan le 8 octobre 2011, c’est pour quand le procès ? Cela fait 3 ans et quatre mois… Nous sommes définitivement en dictature tauromachique et le vent de la révolte doit souffler. Aujourd’hui au tribunal de Nîmes, Roger Lahana et Jean-Pierre Garrigues, respectivement vice-président et président du CRAC Europe étaient présents pour soutenir ce militant courageux, accompagnés de l’une de nos avocates, Me Françoise Delran, qui a brillamment défendu Vincent. Dans un système juste, normal, Vincent aurait été relaxé, au bénéfice du doute. Mais nous étions à Nîmes. Que cette décision inique, condamner sans preuve, renforce notre détermination à toutes et à tous. Pas de corrida, pas de novillada, pas de séance de torture, sans une réaction abolitionniste.

Tous unis pour en finir avec la barbarie des arènes !

CRAC Europe

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